Un avenir sans jeudis…
Un avenir sans jeudis…
Désormais nos jeudis seront moins guillerets.
Vers Sainte Marie
Nous ne presserons plus le pas
Pour entendre d’une diva
Les modulations et les essais de voix.
Nous ne poserons plus nos coeurs émus
Sur deux amoureux aux illusions perdues
Elle, vouée au plus sombre des augures
Lui, nous révélant son étrange figure.
Nous ne baillerons plus aux vérités
Proférées par un trio
De curés
Sévissant en commando :
Le premier avec ses litanies,
Le second ses pitreries
Le troisième enfin
Avec ses hi, hi,hi !
Il ne nous étonnera plus le jeune télégraphiste
Au grand coeur d’artichaut
Dont chacun des numéros
Frôlait ceux des plus grands équilibristes.
Nous ne tremblerons plus
A la vue d’une belle-mère
Vociférant telle une mégère
Sur son médaillé de mari fonctionnaire.
Il nous faudra admettre qu’un plaisantin
Portant casquette d’officier marin
Aura chaque soir,
À la barre et en solo,
Réussi
Son pari de nous faire chier !
Le Maître n’exigera plus de son bras gauche
Qu’ au moindre de nos manquements
Implaccablement
Sur un tableau, une croix il ne coche.
Le chasseur d’images enfin désarmé
Nous retrouverons le goût de la pagaille
Sans risque de nous voir fixer
Sous le feu de sa mitraille.
Mon histoire sans queue ni tête
Et pourtant bien réelle,
S’est achevée avec brio !
N’y voyez pas de malice
Mais de ma part une envie :
Que de tous ces jeudis,
L’on se souvienne avec délice.
Anne-Marie Couly 1/12/2017
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